Depuis le Fond des Ages
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 Chroniques du RP personnel

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Zellass

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MessageSujet: Chroniques du RP personnel   Chroniques du RP personnel Icon_minitimeDim 17 Juin - 23:51

Cela faisait maintenant deux heures que le Soleil s'était couché. Une brise fraîche flottait sur le château, et la pleine Lune éclairait de sa pâle lueur le jardin royal. Les fleurs s'étaient fermées les unes après les autres pour passer la nuit qui s'annonçait calme et monotone. Observant le spectacle des étoiles étincelantes dans la nuit, Gaelle s'ennuyait ferme. Même les mondanités la lassaient, ce soir. Elle essayait de ne pas le montrer mais elle s'inquiétait. Son manque d'extravagance de ces derniers temps en était la preuve.
Assise sur un banc, vêtu d'une magnifique, mais courte, robe rouge, les cheveux défaits voletant légèrement, Gaelle était pensive et bien qu'apparement attentive à l'environnement, elle était totalement insensible à la beauté du moment.

Depuis un bon moment Duncan s'était isolé du bruit des mondanités. Il observa totalement immobile la jeune fille qui s'était assise pas très loin de lui, et profite du spectacle dans une immobilité la plus totale... Au bout d'un moment il buta volontairement sur une pierre du sol...
- Tu devrais faire attention à ton équilibre Duncan. Il serait malvenu que l'on croie que tu sois saoul, cela ferait tache et Random n'apprécierait guère je pense. Surtout qu'il y a plusieurs diplomates de pays membres du Cercle d'Or avec qui nous faisons bien entendu du commerce.
Mice El Kall continua, se tournant vers sa cousine :
- Gaelle je te salue, dit-il en lui baisant la main. Toujours aussi belle à ce que je vois, tu vas encore faire tourner la tête des jeunes gens. Excusez moi mais je viens d'Ombre et mon accoutrement n'est pas ce qu'il sied à un prince. Je vais dans ma chambre me changer de ce pas.
En effet Mice El Kall était habillé en jeans basket et T-shirt sur lequel on pouvait lire Fuck me I'm Famous. Aux paroles de Mice, Duncan répondit par un petit sourire en coin et un regard fixe...
Légèrement surprise de l'arrivée de Mice, Gaelle le laisse faire. Elle ne cache pas une légère moquerie dans son regard en voyant son accoutrement. Elle n'ose rien dire et le regarde s'en aller, légèrement rêveuse.
- Au revoir Mice...
Elle détourna le regard et posa ses yeux verts sur une source de bruit qu'elle venait d'entendre. Jehan et Duncan se baladaient eux aussi. A croire que le Cercle d'Or était bien lassant.
- Bonjour, mademoiselle, je n'ai pas l'honneur de vous connaître...
Gaelle reste silencieuse, et finit par répondre à Duncan, froidement.
- Vous ne deviez pas être souvent au château ces derniers temps... Je me nomme Gaelle, et quittez ce petit sourire en me parlant, cela m'insupporte...
Appuyant ses paroles, Gaelle se leva et ferma les yeux quelques secondes. Elle passa une main dans un pan de sa robe puis rouvrit les yeux, et se tourna vers Duncan.
- Au revoir, monsieur.
D'un demi-tour aérien, elle fit volte-face, sa robe se soulevant au vent, et s'en alla vers une autre partie du jardin.

A une bonne poignée de pas de là Jehan déambulait dans les jardins, fuyant l'agitation de la soirée pour profiter de la douceur de la nuit et de la clarté du ciel. A la main il tenait une bouteille de vin, à déguster sous les étoiles.

Après un bon quart d'heure, Mice El Kall redescendit. Son habit était plus du style de la Cour, une chemise bleu et or avec un pantalon noir. Des gants gris et bleus pendaient avec nonchalance sur sa droite. Traversant la salle du bal il se servit deux coupes de champagnes. Puis, réussissant à éviter les personnes qui auraient pu lui parler, parvint enfin vers ses cousins.
- Gaelle si tu veux bien accepter cette modeste coupe cela serait un plaisir.
Gaelle n'avait fait que quelques pas lorsqu'elle vit Mice revenir du champagne à la main. Elle s'arrêta net, le regardant évoluer parmi les invités et arriver jusqu'à elle. Malgré une prière pour qu'il passe à côté sans la voir, il lui proposa une coupe. Elle hésita un instant, semblant troublée, mais se reprit, et attrapa la coupe en répondant sèchement.
- Si ça peut te faire plaisir !
- Ravi que cela te plaise, ajouta-t-il en faisant une courbette à Gaelle.
Pendant ce temps, Duncan arborait un beau sourire ironique et regardait de manière éhontée le postérieur de la jeune fille.
Puis soudainement, Mice se tourna vers son cousin.
- Alors Duncan, comment vas-tu ? Cela fait longtemps que l'on s'est vu.
Sans attendre de réponse, il continua :
- Vous n'auriez pas vu Jehan par hasard ? Enfin il doit encore faire les 400 coups quelque part.

Comme à son habitude, Mustapha s'était éloigné des fêtes dans un coin du jardin. Il faisait les cent pas autour d'une fontaine, un livre à la main, Danseflamme battant la mesure contre son flanc.

William était quant à lui au fond, et visiblement personne encore n'avait encore fait attention à lui... Il regarda, les yeux au loin et le regard vide, la scène ; aucune émotion ne transparaissait sur son visage. C'est à ce moment que Mice El Kall s'aperçut de la présence de William.
- Salut Willy, comment vas-tu? Tu as fait quoi de beau ces derniers temps ? Dans quelle ombre te caches-tu ces temps ci ?
- Je vais bien merci...
Sans laisser le temps à William de développer, il changeait déjà d'interlocuteur :
- Ne serait-ce pas Mustapha qui se promène là-bas un livre à la main ?
Entendant parler de lui, Mustapha referma presque à contrecoeur son livre, et vint rejoindre ses cousins et cousines. Il salua de la tête, puis se permit un timide « bonsoir ».
- Mustapha comment vas-tu? Tu es toujours en ombre-Terre ? Si jamais tu cherches des objets spéciaux je peux te trouver des objets appartenant à divers sultans de la Terre ou autres escrimeurs ! Enfin, je pense.
- Mon dernier séjour sur Ombre-Terre date de quelques temps déjà. Je te remercie de ta sollicitude.
- Oh ! mais de rien, tu sais je suis toujours ravi de pouvoir aider l'un des membres de la famille.
Sinon en ce moment, tu fais quoi, si ce n'est pas indiscret ?
Après une très brève réponse de Mustapha, il se tourna vers sa cousine.
- Et toi aussi Gaelle ? Je suis sûr que tu ne reste pas en Ambre juste pour le plaisir de la cour.
Gaelle fit un petit sourire à Mice.
- Oh ! si je passe ici de temps en temps, c'est pour m'assurer que mes cousins ne font pas trop de bêtises...
- T'es une vraie mère pour eux ! ironisa Duncan.
- Comme c'est gentil de ta part de penser à tes cousins. Je suis sûr qu'ils doivent t'en remercier avec beaucoup de ferveur, Gaelle, ajouta Mice El Kall. Duncan, tu sais très bien que nous n'aimons guère nos parents, ta phrase pourrait être mal interprétée. Fait un peu plus attention à ce que tu dis, surtout devant les aînés.

Une drôle d'odeur se fit sentir, tandis qu'une masse boueuse traversa le jardin, suivie par un domestique en livrée, désespéré.
- Mais, Prince Sergeï ! si vous voulez, nous pouvons vous faire apprêter une salle d'eau...
- La paix, Jérôme !
La voix du nouvel arrivant est douce, légèrement féline.
- Je passe rarement au château, et ne suis pas friand de mondanités. va me préparer une baignoire bouillante dans ma chambre, j'en ai pour cinq minutes !
Le domestique, levant les yeux au ciel, disparut dans le château, tandis que la masse de boue, après s'être aspergé le visage dans la pièce d'eau, se redressa, laissant tomber un lourd sac à ses pieds, dans un bruit cliquetant. Il s'étira, passa les doigts dans sa barbe pour la lisser. Droit, svelte, délivré de la rotondité du sac qui le faisait marcher penché, il en ressemblerait presque à un gentleman. Un gentleman qui aurait traversé les Ardennes à plat ventre sous la pluie, mais à un gentleman quant même. Et c'est donc avec la grâce la plus comique, au vu du contexte, qu'il salua sa cousine et ses cousins.
- Mademoiselle et Messieurs mes cousins, le bonj... bonsoir ! Je serai de retour pour deux ou trois semaines, si vous venez me trouver en ma chambre, j'en serai honoré."
Puis, estimant son devoir fait de ce côté là, jeta son sac sur son épaule et, avec toute la dignité dont un tas de boue humaine (ou plutôt d'humain boueux) était capable, se retourna et commença à partir en direction de l'intérieur, en coup de vent comme à son habitude.

En retard, comme toujours, Alrik ne se pressait pas. Que faisait-il là ? lui-même se le demandait. Toutes ces courbettes, tous ces hypocrites, toute cette foule, il n'était pas dans son élément. Dans son royaume, ça ne se passait pas comme ça : il était le maître et tous les autres ses sujets ! Bref, de toute façon l'invitation n'était pas déclinable. Comme d'habitude, il s'appuierait contre un pilier, dirait deux ou trois bonsoirs, puis partirait sans que l'on s'en aperçoive - et ça lui allait bien. Il pensa : « Tiens, Sergeï est encore aller vagabonder dans les ombres... il y en a vraiment qui n'ont pas grand chose à faire dans la vie. Et quel est donc ce rassemblement ? La pulpeuse Gaelle, le crânant Duncan, Mustapha l'intello... et Mice El Kall, que je ne connais pas trop. Essayons de ne pas se faire remarquer... en même temps je ne suis pas le plus invisible ici. Bien, une coupe et je file. »

- Quel phénomène ce Sergeï ! Toujours aussi baroudeur apparemment. Il faudra aller le sortir de sa chambre quand il aura fini son bain. Je pense que Jehan est tout indiqué pour ce genre de chose, il faudra que je lui en touche un mot.
Puis, apercevant le discret Alrik, Mice El Kall continua de parler dans sa direction, l'interpellant :
- Alors Alrik on se cache comme ça ? Tu sais très bien que c'est l'occasion de gagner des bons points auprès de Random ce genre d'occasions, il ne faut pas rester comme cela immobile et impassible.
- Gagner des points ? T'es du genre lèche-bottes ?
- Cher Duncan, je vois que tu fréquentes assez peu la Cour. Bien que nous n'y soyons pas fréquemment, nous sommes des princes d'Ambre, et pour cela nous devons tenir l'étiquette. Certains de nos aînés défunts ont déplu à Obéron quand il dirigeait le pays, je ne tiens pas à m'attirer les foudres de Random juste parce que j'ai manqué de jugeote en faisant comme si mon rang ne voulait rien dire. Enfin tel est mon avis ; par ailleurs je n'apprécierai guère que pour m'apprendre les bonnes manières dues à notre rang, Random m'envoie sur les mers sous le commandement de Gerard.
- Random était bien le dernier à se soucier des convenances jusqu'à une époque récente, n'est-ce pas ?
Jehan contourna un buisson pour rejoindre le groupe. La bouteille qu'il tenait toujours à la main semblait avoir pris un beau coup d'évaporation.
- Pourquoi tant de conformisme ? Aucun Aîné n'est là pour veiller à la bonne tenue des troupes, amusons-nous un peu ! S'interrompant soudainement : Mais je ne crois pas avoir rencontré certaines personnes ici-présentes. Permettez moi de m'introduire : Jehan, Artiste, Amuseur et Intellect Supérieur.
Gaelle, qui avait écouté discrètement les différents intervenants, se permit un petit rire sardonique.
- Intellect supérieur ? Très franchement ça ne se voit pas au premier coup d'oeil...
Jehan se fendit d'une révérence ironique
- Trop souvent nous sommes au regret de constater que l'apparence extérieure est loin d'être en rapport avec l'intellect et la bonne compagnie d'une personne.
Il maintint un regard appuyé vers Gaelle. Mouchée, celle-ci ne put que se fendre d'une révérence, montrant qu'elle admet s'être trompée, mais montrant surtout la profondeur de son décolleté.
- J'espère bien m'être trompée sur vous, Jehan, cela me ferait souffrir d'avoir un idiot comme cousin.

- Bonsoir Mice. Et bonsoir à tous.
C'est Alrik qui se joignait à la conversation, car perdu dans ses pensées il n'avait pas répondu tout de suite à Mice El Kall : « C'est bien la première fois que je salue autant de gens en une soirée en Ambre... ».
- Qu'ai-je donc à gagner la faveur de Random ? Tant que je ne me le mets pas à dos, je peux tranquillement gérer mon ombre. D'ailleurs aller sur les mers avec Gérard te ferait du bien, tu as une pâle mine et tu pourrais apprendre à nager. C'est cela, Jehan a raison, amusons nous lors de cette folle soirée pour intellectuels supérieurs...
- Fais attention, Gaelle, ce jeune homme est plein d'esprit, pas toujours de bon goût d'ailleurs, dit-il en faisant un petit clin d'oeil à Jehan. Pour ce qui est de Random, il est maintenant le Roi et je ne pense pas qu'il accepte trop d'extravagance dans une réception comme celle-là. Bien qu'il soit très loin d'être aussi à cheval qu'Obéron sur l'étiquette, je ne souhaite pas attirer inutilement ses mauvaises grâces. Pour ce qui est des aînés, il me semble que Benedict est en Ombre et Gerard sur les mers. Pour le reste, il me semble que Julian est dans le coin sa proximité aidant, je pense, il doit souffrir le martyre. Pour le reste, je ne sais trop. Je suis juste venu saluer Random et Vialle en arrivant, et comme il devait parler avec un ambassadeur, nous n'avons pas abordé ce sujet.
Jeannot Lecrane arriva sur ces entrefaites, le pas aérien.
- Le seigneur Jehan a bien raison...

Mustapha soupira et se tint coi. Pourquoi les réunions de famille sont-elles si ennuyantes ? Il tâcha de se faire oublier, et ouvrit de nouveau son livre...

William, tout d'un coup, s'approcha de Gaelle, et lui fit un baise main – sans raison particulière, puisqu'ils étaient déjà en train de discuter dans le groupe depuis quelques temps déjà. Mice El Kall, devant ce qui lui semblait être de la galanterie, soupira.
- Et dire que je croyais être le seul gentleman...Bon ! je vais aller me chercher un verre ! Quelqu'un désirerait-il une liqueur ?
Mustapha refusa poliment.
- Je ne bois pas d'alcool, merci tout de même, cousin.
- Je vais vous laisser, après tout la réception bat son plein et notre devoir de prince d'Ambre devrait nous inciter à y assister consciencieusement. Qui m'aime me suive.
Jehan s'éloigne en fredonnant vers la grande salle de bal du palais.
- Un Spleen : deux mesures de cacao plus une de lait de coco, un tiers de jus de fruits et le reste en rhum blanc.
Celui qui venait de parler se tenait dans l'embrasure de la porte, appuyé avec flegme. Il se redressa avec grâce : voilà l'autre Sergeï dont on avait l'habitude, vêtu de ses habits sans époque de sable brodés de sinople et d'argent, élégant, une esse étincelante pendant au bout d'une chaînette à sa ceinture, et ses cheveux soigneusement tressés ; sa barbe est à présent taillée en bouc, effilé, et ses moustaches forment deux aiguilles surlignant ses lèvres pâles. De son pas félin, il intercepta Jehan, et lui posa sa longue main gantée sur l'épaule.
- Comment vas-tu, cousin ?
S'approchant successivement de chacun des Ambriens présents, il leur rendit les salutations avec un savoir-vivre amusé, et s'expliqua.
- Il me fallait bien faire un brin de toilette pour aller saluer nos oncles ! J'échangerai donc quelques paroles avec vous avant de retourner en mes appartements prévoir ma prochaine excursion.
Saisissant ensuite lui-même les ingrédients, il se prépara une mixture brûnatre et odorante qu'il savoura avec distinction. A son tour, Duncan passa commande.
- Monsieur le gentleman, je veux bien une liqueur. Nous la boirons à notre grande loyauté à Ambre.

Dans un sourire, Sergeï finit son verre.
- Ce n'est pas ce que je préfère ici, mais il me semble que la réception se trouve plus à l'intérieur. Aussi, pardonnez-moi de vous abandonner pour nos oncles et les notables d'Ambre qui seraient si désappointés de ne trouver aucun prince à une fête où ils sont venus expressément pour les contempler.
Ces quelques mots dits, Sergeï se tourna dans un souple mouvement devant chaque prince, avant de finir par offrir son bras à sa cousine, et se dirigea vers l'intérieur. William, quant à lui, se faufila telle une ombre à la réception.


Dernière édition par Zellass le Mar 13 Mai - 14:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chroniques du RP personnel   Chroniques du RP personnel Icon_minitimeVen 29 Juin - 23:26

Revenant du jardin Jehan pénètra dans la grande salle de bal du palais où règnait une ambiance festive quoiqu'un peu trop formelle au goût du nouvel arrivant. Il salua de la tête quelques nobles, quelques pincées de marchands et une petite tribu de plénipotentiaires ombriens, se dirigeant vers le buffet. Apercevant une jeune dame esseulée il s'approcha d'elle.
- Ma demoiselle, une danse ?
Random s'avanca vers Jehan. Le regard franc, le dos droit, et l'allure assurée. Effet quelque peu entaché par ses multiples trébuchements et ses difficultés à marcher droit.
- C'est gentil de te joindre à nous.
Il ne se rendais manifestement pas compte qu'il s'interposait entre Jehan et sa future cavalière.
- Il se trouve qu'on vient de me rappeler les sempiternels devoirs de socialisation des princes d'Ambre. Soudainement pris d'une bouffée de patriotisme j'ai décidé d'offrir une danse aux demoiselles abandonnées. A présent si tu veux bien m'excuser mon oncle, j'ai un devoir à remplir.
- Ha oui ! Le devoir !
Il hocha la tête avec un sérieux soudain.
- Où serions nous sans lui, je vous le demande ?
Puis il s'éloigna en grommelant tout un tas de chose. Un oreille attentive aurait put percevoir le mot "Texorami" à un moment.
Débarrassé du royal gêneur Jehan se retourna vers sa future cavalière et l'entraîna sur la piste.

Lecrane entra à son tour, évalua le nombre et l'intérêt des convives, il se diriga ensuite vers les plus influentes parlant quelques minutes avec chaque - quitte à forcer sa nature, autant aller jusqu'au bout...

Assis dans un confortable fauteuil de velours rouge, Sergeï répondait aux sollicitations de la noblesse et de la haute bourgeoisie ambrienne, avec un détachement aussi ennuyé que le permet la politesse protocolaire, et jouait négligemment avec un médaillon d'un métal cuivré et doré.
Il semblait attendre quelqu'un, ou plus simplement la fin de la réception.
S'approchant de Sergeï d'un pas souple, Mice El Kall lui tendit un verre.
- Je pense que c'est le mélange que tu souhaitais tout à l'heure. Je vois que tu as traîné les autres vers leurs devoirs de prince c'est bien dis donc tu devrai rester plus souvent ici je suis sur que Random apprécierai.

William se rendit dans la salle et fit quelques baise-mains à des femmes de la cour, tandis que Duncan était calmement installé dans un coin tranquille et regardait de loin les princes manoeuvrer...

La soirée s'était engagée dans des conditions très convenables : la nuit était claire et douce, permettant d'ouvrir la salle de bal sur l'extérieur. L'air frais venait rafraîchir agréablement les convives - chose tout à fait agréable lors d'une danse.
Zellass était ravie : de nombreux "jeunes" de la noblesse ambrienne étaient présents, permettant tout à la fois de choisir parmi les cavaliers potables pour danser sans se faire marcher sur les pieds - Zellass détestait ça - et de faire des pauses plus longues sans que la piste de danse ne paraisse désertée.
Elle vit Random s'approcher d'elle, en quête d'une cavalière, et poussa un soupir de soulagement lorsqu'il fut distrait par une coupe de champagne, ce qui permit à la jeune femme de s'éclipser dans une autre partie de la salle. N'ayant plus envie de danser, elle arpentait la salle du regard d'en l'espoir d'un événement impromptu pouvant être distrayant.

- Ha ! Zellass, content de tomber sur vous. Voilà quelqu'un qui va pouvoir nous mettre d'accord, monsieur le baron, dit-il en se tournant sur sa gauche.
- Sans nul doute, votre altesse, sans nul doute.
Le prince Bleys était accompagné d'un homme entre deux âges, arborant un bouc et des cheveux noirs peignés en arrière. Après un moment de flottement Zellass l'identifia à son blason comme le baron de Monome, un noble mineur dont le domaine se trouve loin à l'ouest, arrivé récemment en Ambre pour affaire. Ce dernier semblait très gêné.
- Figurez-vous que cet effronté ose me soutenir que les gagnants de la dernière régate de Dustari utilisaient un bateau conçu par les chantiers Marlac. Absurde.
Pourquoi cela serait absurde échappait à Zellass, surtout que c'était effectivement le cas. Il faut dire que Bleys n'était pas présent en Ambre lors de la dernière frégate de Dustari, il y a 4 ans de cela.
Non loin de là, entendant la question formulé par Bleys pour Zellass, Mice ne put réprimer un sourire, qu'il masqua en portant un verre à ses lèvres. « Je lui souhaite bien du plaisir pour répondre a cette question. » marmonna-t-il pour lui.
- C'est toujours un plaisir de vous voir, mon Oncle. Je ne savais pas que vous portiez un si grand intérêt pour les régates. A dire vrai, je n'ai pas assisté à celle que vous mentionnez. Êtes-vous un amateur de ces chantiers, vous semblez les connaître ?
- Grands dieux non ! J'ai fait l'erreur de me procurer un navire chez eux... Cette coque de noix a coulé à la première tempête, emportant une cargaison d'un très bon vin ! Impossible qu'ils aient put construire un vaisseau gagnant la moindre course !
- Était-ce du vin en fût ou en bouteille ? Dans ce dernier cas, en cherchant l'épave on pourrait probablement trouver certaines intactes...
- Certes, mais malheureusement je l'avais acheté en tonneau. Ah ! quel gâchis. Bleys regarda d'un air mélancolique son verre, à présent vide. Diantre ! mais c'est que je suis à sec ! Venez Baron, allons nous réapprovisionner !
Zellass regarda les deux hommes s'éloigner, le baron n'ayant visiblement plus très soif - mais tout de même emporté dans le mouvement du prince d'Ambre qui continuait de lui faire une conversation sans trop lui donner l'occasion de réellement parler.

Prenant le Spleen que lui tendait Mice, Sergeï l'invita à s'asseoir.
- Oui, c'est ce que je me dis parfois... mais comprends-tu, il me manquait une pièce dans une collection d'écus ouvragés, et... mais je suppose que mes lubies, malgré ta politesse légendaire. Une flamme cuivrée s'était allumée dans ses yeux, mais s'éteint comme il revint à la raison. Mais bon, tu me connais, les grandes réceptions... Une moue ironique se dessina sur le visage de Sergeï, qu'il plongea dans la boisson... Wow ! Mice ! tu ferais un très bon barman
Sergeï rajouta une feuille de menthe sur le tout, et but à petites gorgées, devisant avec qui venait le rencontrer...
- Tu sais Sergeï, j'ai monté sur Ombre-Terre une petite entreprise d'import-export. On fait pas mal de chose il se peut qu'il y aie une ou deux choses qui puissent t'intéresser. Ou alors si il y a des choses dont tu souhaites te débarrasser il se peut que je trouve des acheteurs.
- Ravi que le breuvage te plaise."
Lecrane s'immisça dans la conversation de Mice et Sokolov:
- Import-export ? quel genre d'objet ?
- On fait pas mal de choses... un peu de tout, rien de bien précis... enfin en pièce, je veux dire, j'essaye de me faire un peu d'argent et de trouver quelques objets sympathiques. Disons que je ne me limite pas à un seul style.
- Je saurai m'en rappeler, dit Lecrane derrière ses bandes .
- Aucun problème, j'ai parfois entre les mains de très beaux objets que seuls de véritables collectionneurs peuvent apprécier.
- Oh, pour ce qui est de compléter mes collections, vous me connaissez : je préfère de loin l'excitation de leur... traque."
Le ton de Sergeï, bien que toujours affable, commençait à s'essouffler : tout ce monde commençait de l'incommoder. Aussi rejoignit-il le buffet où il retrouva Random, et se choisit un verre empli d'une substance rougeoyante.
- Eh bien, mon oncle, ravi de vous voir en si belle forme à mon retour ! Au fait, que fêtons-nous exactement, si ce n'est moi ? Si la vie de la cour est si festive, il me semble que je vais espacer mes... absences ! conclut-il avec ironie : son sens des festivités était, de notoriété publique, l'un des moins développés.
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MessageSujet: Re: Chroniques du RP personnel   Chroniques du RP personnel Icon_minitimeVen 29 Juin - 23:27

Prenant un verre d'alcool Mice sentit une présence à ses cotés : une charmante jeune femme un peu pataude avait l'air d'hésiter pour se servir.
- Je vous conseille d'essayer le vin de Bayle mademoiselle, il est très bon.
- Merci je le sais bien puisque c'est ma famille qui le produit, dit-elle d'un ton sec. En fait je voudrais essayer autre chose mais je ne sais quoi.
Forcement gaffeur professionnel.
- Eh ! bien, je vous conseille de la vodka avec du gin et du sirop de cassis ; c'est très bon mais il ne faut pas en abuser. Si vous le désirez, je peux vous le préparer.".
- Merci bien... au fait comment vous appelez-vous ?
- Il est vrai que je ne me suis pas présenté ; Mice El Kall, prince d'Ambre, pour vous servir.
- Eh ! bien, je dois dire que je vous voyais plus impressionnant.
Sitôt qu'elle eût prit le verre que lui avait préparé le prince, elle s'en alla hors de la pièce, telle une amazone fière d'elle.
- Eh ! bien, il semblerait que ton charme n'ai eut aucun effet sur elle, jeune prince d'Ambre. Tu devrais peut-être demander des conseils à une aîné, il est normal qu'à ton âge on ne sache pas comment s'y prendre avec les femmes.
Une seule personne peut en une phrase montrer toute l'ironie de la chose et vous inspirer du respect ; c'est donc sans surprise que Mice se tourna vers la tante qu'il admirait tant et qui lui inspirait respect et crainte.
- Tante Fiona je suis heureux de te voir, même si j'aurai aimé que tu me félicites. Enfin ! un prince, ou une princesse telle que toi, n'abandonne pas devant un si petit obstacle... je vais donc persévérer. A plus tard chère tante et prend bien soin de toi, il faudra que nous allions prendre un verre ensemble.
Mice se mit donc a traverser la salle afin de rejoindre la charmante jeune femme.

Lecrane regarda s'éloigner Mice, se retourna et avisa Zellass restée seule. Dans un élan d'humanité, il récupéra une coupe de vin violacé qu'il lui tendit.
- Bien le bonsoir, voilà de quoi vous désaltérer si vous le souhaitez. La robe de ce breuvage a l'éclat de votre chevelure, son arôme est une ode aux sens...tout comme votre parfum, ma chère.
Il montra une poignée d'olive
- Une petite pour accompagner ? dit-il dans un sourire, les yeux à moitié plissés.

William continua à saluer les gens de la salle, jusqu'à ce qu'une personne lui proposa d'aller faire une danse, ce qu'il accepta.

Mustapha se décida enfin à quitter la fraîcheur et le calme des jardins pour rejoindre la réception. Il s'approcha des tables, se servit de la première boisson non alcoolisée qu'il trouva, tout en répondant poliment aux salutations qui lui était adressées. Puis, il s'écarta de la foule, cherchant du regard une place assise libre - quête vaine - il battit alors retraite vers un pilier, un peu à l'écart, et s'y adossa pour attendre la fin de la soirée.
Duncan, lui même à part de la cérémonie regarda Mustapha avec amusement
- Eh mec ! T'es trop timide ?
Mustapha fut surpris et un peu décontenancé de tant de spontanéité. Il se reprit rapidement, sourit légèrement tout un inclinant brièvement la tête.
- Disons juste que je n'ai pas l'habitude de ce genre de ... manifestation...
Son ton ne montra aucun mépris particulier envers la réception, juste peut-être une sorte de lassitude et de fatigue. Mustapha pencha la tête comme pour réfléchir, puis revint vers Duncan. Il ne souriait plus, et son ton était réprobateur, comme celui d'un professeur qui gronde un élève qui dit des grossièretés.
- Tu utilises souvent ce genre de vocabulaire où est-ce là une faveur dont tu m'honores ? Je pensais qu'un homme aussi distingué que toi ne se permettais pas ce genre de largesse...
Le visage de Duncan esquissa un léger sourire.
- Écoute, gars, si tu tiens aux chuchoteries de la cour je peux te servir du prince par-ci ou de la seigneurie par là... Je te cache pas que ça m'emmerde profondément.... Tu fais quoi dans la vie à part des ronds de jambe ?
Dans l'ombre, non loin de Mustapha, un bruit discret se fit entendre... comme si quelqu'un venait de pouffer suite à l'intervention de Duncan... Consciente que sa discrétion avait été légèrement entamée, Anastasia se leva de la chaise qu'elle avait occupée jusque là... et, arborant un demi sourire presque moqueur, passa près des deux protagonistes, ne manquant pas de les saluer légèrement... se dirigeant vers une autre partie de la salle, proche du balcon, et de l'air...
Bien que Zellass et Lecrane soient allés discuter un peu plus loin, Lecrane ne put non plus retenir un pouffement étonné et amusé à la réaction de Duncan .
William rit, lui aussi, comme les autres. Duncan ne répondit pas aux remarques d'Anastasia, mais regarda ostensiblement sa jolie paire de fesses lorsque celle-ci passa devant lui.
Mustapha profita de la diversion pour s'écarter de Duncan. Il se fondit dans la foule, silencieux, et chercha un autre endroit calme où attendre la fin de cette réception.

- ... toutefois certains actes des Aviliens laissent supposer que ...
Du coin de l'oeil Von Spada remarqua le retour de certains de ces cousins dans la fête. Tout d'abord Jehan et Sergeï, puis d'autres.
Quelques temps après, il avait clos la conversation avec une remarque qui laissait tous les participants songeurs et avait refermé son bouquin. Avisant Mice et Sergeï devisant à proximité du bar Von Spada se dirige vers eux.
- Salutations mes cousins. J'espère que vous ne trouvez pas la soirée trop ennuyeuse. Je suis en tout cas ...
Il huma brièvement l'air...
- Hmm ! Cette odeur ! Ne serait-ce pas un Spleen ? Si je me souviens bien je crois qu'il se marie très bien avec ... hmmm...
Il saisit alors 3 bouteilles, effectue un mélange, puis leur tend le cocktail résultant.
- Essayons donc ce Gwadalumpour, vous m'en direz des nouvelles.
Laissant ses interlocuteurs se servir, il interpella Mice El Kall.
- Mice je ne sais pas si tu avais remarqué mais derrière le gros un peu bouffi, habillé en noir, à côté de Julian, il y a une blonde qui te dévore des yeux depuis le début de la soirée. Sa petite soeur est même venue me poser des questions sur toi. Cette belle plante s'appelle Ariel. Si tu te sens l'âme serviable, une jeune princesse attend que tu ailles la secourir. Je suis d'ailleurs étonné que tu ne les aies pas remarqué. Il faudra que l'on discute à l'occasion de ta position auprès des dames de la cours. Passe me voir quand tu auras un peu de temps.
Il se retourna alors vers Sergeï.
- Sergeï, mon ami, heureux de voir que tu profites de la soirée j'ai récemment récupéré une oeuvre intéressante. Historique et Légendes des grands écus du monde d'Isnâr. Je pense que cela pourrait t'intéresser. Jettes-y donc un coup d'oeil, nous pourrons en discuter dans mes appartements.
Von Spada souligna son propos en lui tendant l'oeuvre en question.
Sergeï huma le cocktail, s'apprête à répondre à son cousin mais se retrouve bientôt les deux mains encombrées. A peine trouva-t-il le temps de poser son verre pour ouvrir l'ouvrage et de feuilleter ce dernier que Von Spada s'en alla déjà rejoindre un jeune homme... Sergeï le rattrapa par le bras.
- Merci Spada, je t'en parlerai un peu plus tard... tu passeras dans ma suite, que je te montre ma dernière acquisition !
Comme Von Spada s'éloignait déjà, Sergeï le regarda en souriant... « Quelle tornade celui-là... enfin... on se refait pas ! » pensa-t-il, amusé.
En effet, s'extrayant du cercle des convives, Von Spada se dirigeait vers le balcon accompagné d'un charmant jeune homme.
- Enchanté de te revoir au palais cousine, j'espère que la soirée ne t'assomme pas trop. Si tu veux t'isoler un moment je te fournis un "prétexte" : ce jeune homme insistait pour te rencontrer. Je ne cède habituellement pas à ce genre de demande mais il m'a semblé qu'il pourrait être à ton goût.
Après avoir fait les quelques présentations d'usage, Von Spada s'inclina après un léger regard vers le balcon. Il repartit se mêler aux festivités pendant encore quelques minutes.
Anastasia assistait à la scène, adossée au balcon... mais ne pipait mot...
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